Shibaozhai
Publié le 30/09/2013 | 5524 vues
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Le programme initial de Kuoni prévoyait la visite des temples de la colline Mingshan. Il a été modifié, et la remplace désormais par une escale à Shíbǎozhài (石宝寨 la forteresse de pierre précieuse) et visite de la pagode des monts Shibao.
Construite à flanc de colline sur la rive Nord du Yangtze, cette pagode de 12 étages est un chef-d'œuvre d'architecture, de style et de couleurs. Le site est devenu une île depuis 2009, lorsque le barrage des Trois Gorges a été terminé et que le niveau de l'eau a monté. Au sommet, un temple dédié à Manjusri, le Purple Rain Pavilion. Le pavillon à 12 étages adossé à la colline a été construit durant le règne de Jiaqing (1796-1820) pour y faciliter l'accès. Chaque étage est dédié à un célèbre général de l'époque des Trois Royaumes, ou à un poète, ou à un érudit local.
En revanche, il tombe des cordes ! Ça casse un peu l'ambiance. Nous sortons armés de notre courage et de nos imperméables. Comme pour toutes les attractions touristiques, le chemin menant à la pagode attire d'innombrables commerçants proposant des babioles, souvenirs et objets de l'artisanat local.
Nous faisons une halte devant une série de photos. Notre guide a été obligée de prendre un micro et un mégaphone elle aussi, pour essayer de se faire entendre au milieu de la cacophonie des autres guides.
Nous regardons d'anciennes photos du site prises au siècle dernier. La pagode figurait au dos des billets de 1 yuan de 1945 (à l'époque de la République de Chine). Notre guide nous dit qu'en 1980, on a reconstruit les maisons en dur avec moins d'étages.
Le chemin est pavé de dalles assez glissantes, j'en fais la douloureuse expérience. Enfin pas de bobo, mais l'appareil photo prend un choc, qui ne l'empêche néanmoins pas de fonctionner.
Nous passons sur le pont-échelle. Du fait de sa structure, il oscille beaucoup, surtout quand des cons de jeunes s'amusent à trépigner (en dépit de l'interdiction mentionnée partout) pour le faire encore plus bouger.
Nous cheminons sur le chemin au sommet de la digue. Nous admirons la végétation luxuriante... en même, temps, s'il fait toujours ce temps-là, ça aide :-)
La montée en haut de la pagode se fait via une centaine de marches, principalement en bois, en intérieur (ouf) et dans la pénombre (aïe) avec un plancher assez casse-gueule. Aucun clou n'a été utilisé dans la construction de l'ensemble.
Nous sommes récompensés de nos efforts par une vue magnifique (quoique un peu brumeuse) et des statues superbes : au cours de la grimpette nous croisons une statue au pied de laquelle venaient prier les femmes pour avoir un garçon.
Plus haut, la statue de l'Empereur de jade (Yù Huáng dà di 玉皇大帝 littéralement le roi céleste du jade) entouré de ses 4 gardes du ciel. Il est le chef des autres dieux, qui régit le palais terrestre et le palais céleste d'apèrs la mythologie taoïste. L'Empereur est un des fils dragons qui est descendu sur terre.
Sur le côté, des statues représentant des hauts fonctionnaires militaires et civils (on le voit à la forme de leurs chaussure, dont la pointe est très relevée).
Nous passons ensuite dans une cour qui reproduit une rue du temps de la Chine féodale (avec ses vendeurs) dans laquelle se trouve le pont des amoureux (qu'il faut obligatoirement traverser en un nombre impair de pas afin que cela nous apporte un amour solide).
Puis l'épouse du roi céleste de jade, dont on dit que c'était elle qui gérait tout à la maison. A ses coôtés, ses 7 filles. Sur les murs, le palais céleste est représenté.
Nous rentrons au bateau sous des trombes d'eau, nous prenons néanmoins le temps de négocier le prix d'un joli T-shirt rouge orné d'un motif de dragon.
Un chien s'est installé en plein milieu du chemin, pas le moins de monde inquiet de cette foule de touristes, qui pense plus à rentrer aux bateaux via l'allée centale qu'à faire du lèche vitrine, il est vrai.