Temple du Ciel
Publié le 05/08/2013 | 2746 vues
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Dongcheng, Beijing
Site officiel
En Chinois 天坛 Tian Tán, il a été construit en 1420 sous le règne de l'Empereur Ming Yongle par l'architecte de la Cité Interdite. Ce temple était réservé à l'Empereur. A l'époque, celui-ci était considéré comme le « fils du Ciel » Afin de montrer son respect au Ciel, les cérémonies de sacrifice avaient une grande importance. Les sacrifices concernaient toutes sorties d'animaux, également des objets (non, pas de sacrifices humains)...
Le Temple du Ciel a été classé au Patrimoine Mondial par l'UNESCO en 1998. Début 2005, une rénovation a été entreprise en vue des JO de 2008. Il est situé au coeur d'un immense parc au sud de Pékin dans le district de Xuan Wu, qui s'étend sur 1,7km.
Là encore, il faut penser à réviser sa table de 9...
Dans le parc, nous croisons de très nombreux promeneurs Pékinois... Certains jouent à se renvoyer une sorte de volant à plumes avec la seule aide de leur pied. D'après mes recherches sur le net, il s'agit d'un sport traditionnel chinois assez peu connu en Europe (en tout cas je n'en n'avais jamais entendu parler), le jiànzi 毽子 (le jeu du volant). Nous les photographions avec la même curiosité dont ils feraient preuve devant des boulistes en France... On serait bien restées les admirer un peu plus longtemps, mais il faut suivre le groupe.

Joueur de jiànzi
D'autres, pour la plupart, des seniors, sont assis sur les rambardes des allées couvertes pour jouer aux cartes, au mah-jong et à d'autres jeux de société (notamment un genre de jeux d'échecs avec des pièces rondes qui, d'après mes recherches sur le net, serait le xiàngqí 象棋)... tandis que les plus jeunes ont le nez dans leur smartphone, comme tous les jeunes.
Les poubelles sur ce site sont en forme de jarres traditionnelles, peintes en doré.
Le célebrissime Temple des Prières pour la Bonne moisson (Qínián diàn 祈年殿) mesure 38 m de haut pour 30 m de diamètre. Trônant au sommet de trois terrasses de marbre superposées, il est tout en bois. La base du temple est carrée (symbolisant la terre) alors que le haut est rond (symbolisant le Ciel).
A l'intérieur, 4 piliers (un pour chaque saison) de couleur rouge décorés de motifs d'or, entourés de 12 colonnes rouges (les 12 mois de l'année), elles-mêmes encore entourées de 12 colonnes (pour les heures de la journée).
Notre guide nous laisse quelques minutes de liberté pour visiter les alentours et jeter un oeil aux expositions qu'abritent les deux bâtiments adjacents. L'une d'entre elles (l'annexe Ouest a priori) présente les étapes des rites pour vénérer le ciel dans la Chine féodale, ainsi que les objets utilisés.
Un couple de jeunes mariés se fait photographier devant le temple.
Une scène avec un important matériel son et lumière, ainsi que deux écrans géants est en train d'être mis en place. Sans doute un spectacle de prévu...
Nous passons devant le cyprès des Neufs Dragons, qui est paraît-il vieux de plus de 500 ans.

Cyprès des Neufs Dragons
Direction la Voûte Céleste impériale via le pont des marches vermillon (Dān bì qiáo 丹陛桥), qui nous fait insensiblement monter vers le ciel. Au centre, un chemin un peu surélevé, que seul l'Empereur avait le droit de fouler. Nous passons la porte Chengzhen (成贞门). Nous contournons le mur circulaire (Mur de l'Echo) pour passer par la porte de droite. Nous n'avons pas pu tester le Mur de l'Echo car il y avait trop de monde.
Nous arrivons dans une vaste cour. Devant nous, La Demeure du seigneur du Ciel ou Voûte Céleste impériale (Huáng qióng yǔ 皇穹宇) Il faut faire la queue pour y monter et jeter un petit coup d'oeil à l'intérieur.

Voûte Céleste impériale

Vue intérieure de la Voûte Céleste impériale

Mur de l'Echo, face interne, vu de la terrasse de la Voûte Céleste impériale

Vue sur la porte Chengzhen
Dans un des bâtiments latéraux, des autels, et une grande boîte aux parois transparente destinée à recevoir des offrandes sous la forme de billets de banque...
Nos deux appareils photos tombent successivement en panne de batterie. Le smartphone de maman prend le relai.
Enfin, c'est l'autel du Ciel (Huán qiū tán 圜丘壇) Là encore, le chiffre 9 est omniprésent : nombre de marches pour passer d'une terrasse à l'autre, nombre de cercles concentriques... Nous passons sous des portiques en pierre ornés de nuages.
Les visiteurs font la queue pour se placer au centre de l'autel et s'y faire photographier. Il paraît que si on se place sur cette dalle circulaire, on peut converser avec le ciel. Un phénomène acoustique permettrait de renvoyer le son de la voix répercuté par les balustrades... mais il y a trop de monde (et notamment des guides à mégaphones).
Au loin, nous voyons au mât... mais j'ai oublié s'il était d'époque et à quoi il servait !
Nous espérons que le repas aura lieu à l'hôtel, histoire de recharger un peu tout ça... hélas ce n'est pas le cas ; il va donc nous falloir nous contenter du smartphone de Maman.