Dîner-spectacle Tang
Publié le 02/09/2013 | 2802 vues
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Tang Dynasty Dinner Show
75 Changan Road, Xi'an
Tél 0086-29-87822222
Site internet
En quittant l'hôtel, nous passons devant la tour de la cloche avec ses belles tuiles vertes, que les remparts, superbement illuminées. Au loin, la tour du tombour, qui est également l'entrée du quartier musulman, où nous irons demain. Beaucoup de boutiques et de banques dans la vieille ville.
Nous arrivons très vite à la salle de spectacle (Tang Dynasty Xi'An), tellement vite que nous devons attendre dans le car que la fournée du spectacle d'avant sorte. La dynastie Tang était une époque de formidable prospérité pour la Chine. Un dicton dit qu'à l'époque Tang, pas besoin de fermer la porte : on n'avait rien à craindre des voleurs puisque tout le monde mangeait à sa faim. Un autre disait qu'on pouvait partir les mains vides, on trouverait toujours une famille chinoise pour nous héberger.
La carte de la ville à cette époque ressemblait beaucoup à un échiquier, avec des avenues orientées du Nord eu Sud et de l'Est à l'Ouest (il y avait un plan de cette époque dans la 3e salle du musée que nous avons visité cet après-midi). Chaque quartier de la ville possédait ses popres murs, dans le même style que les remparts. Il y avait un marché à l'Ouest, le marché international. L'autre était le marché national, à l'Est. Pour faire son shopping à l'époque, il fallait donc se déplacer entre l'est et l'Ouest. En Chinois, l'Est c'est dōng (东), l'Ouest c'est xī (西), donc les objets qu'on achète, c'est dōngxī (东西). Xi'an était la capitale à l'époque Tang, des villes telles que Shanghai et Canton étaient peu connues.
L'ouverture de la fameuse route de la soie a beaucoup fait pour les échanges culturels et religieux avec les autres pays : c'est ainsi que les musulmans sont venus s'installer à Xi'an. De nos jours, la population de confession musulmane à Xi'an est estimée à 60000. Notre guide nous dit que physiquement, ils ressemblent beaucoup aux autres Chinois. L'ancienne génération tient des petits commerce dans le centre ville, dans le quartier musulmans. La jeune génération étudie et habite dans les nouveaux appartements des tours en périphérie. Ils accordent moins d'importance à la religion : ils n'observent pas le ramadan, ne font pas la prière et les femmes ne se voilent plus
Xi'an est une ville loin de la mer, plus éloignée des échanges commerciaux. Donc il y a moins d'opportunités professionnlles pour les jeunes que dans les villes de l'Est. Même s'il y a une des 10 plus grandes zone d'activités technologiques très réputée. Xi'an est donc devenue une ville de retraités. Xi'an est une ville universitaire, où beaucoup d'entreprises étrangères commencent à implanter des usines (extérieur du périphérique 2). Les usines de matériel informatique et électronique sont à l'Ouest de la ville. Le premier quartier chic s'est constitué non loin, au début des années 90. Un 2e s'est développé dans le Sud, dans le secteur du restaurant où nous avons mangé les ravioli, tous les nouveaux riches y vont. Xi'an est également une ville de recherche aéoronautique militaire et civile, et spatiale.
Ensuite, nous attendons encore un peu de temps dans le hall aux lustres grandioses. Un panneau à l'entrée interdit de filmer le spectacle.
Enfin, nous nous installons, tout près de la scène. La salle est superbement décorée. Nous commençons par un dîner au pas de charge, les plats s'enchaînent tandis qu'un orchestre féminin joue des mélodies sur des instruments traditionnels que nous n'avions jamais vus. Pas de wifi gratuit dans les environs...
Le premier plat n'est pas celui annoncé sur la carte (dommage, pour une fois qu'on savait ce qu'on mangeait !) : ce ne sont pas les perles de Cathay mais du gluten avec une petite salade. C'est très bon aussi. Ensuite, nous avons droit à The Royal Marriage (un consommé de champignons noirs), Heart Of The Dragon (beignets de crevettes avec noix de cajou glacées au miel, avec une sauce spéciale. Le contenant n'est pas en reste : les assiettes ont des formes aussi originales que belles.
Ensuite, une chanteuse vient nous interpréter 3 titres en chinois, dont un dans lequel nous reconnaissons la mélodie d'une chanson de la bande originale d'un western (lequel ?... personne n'a trouvé).
Le repas continue. On nous sert The Princess's Pin, un filet de boeuf sauté sauce douce-amère avec ses petits légumes et son riz frit. Ensuite, The Willow's Melody, un sagou (amidon) d'orange surprise (soupe d'orange avec perles de tapioca).
Le spectacle commence, chaque tableau est précédé d'une introduction par une voix off en chinois et en anglais. C'est une succession de costumes magnifiques et colorés, et de superbes chorégraphies, dont j'ai pu retrouver les détails grâce au site officiel de la salle (ouf).
Le prélude est interprété par un ensemble instrumental nommé The King of Ever. Il célèbre la reconnaissance du peuple envers son dirigeant qui a apporté au royaume paix, opulence et tranquillité. Il loue l'Empereur et lui souhaite une longue et heureuse vie.
Ensuite, c'est la White Ramie Cloth Costume Dance. L'art du Ramie Cloth a été inventé par les Chinois il y a 1500 ans. Des danseuses pleins de grâce font tournoyer leurs manches...
La chorégraphie suivante est le Da Nuo. C'est une dance de sorcellerie censée repousser les épidémies et les fantômes, et favoriser le bien-être. Durant la période Tang, cette danse maquée était interprétée à la Cour et dans la noblesse à l'occasion du Nouvel An.
Le tableau suivant est la Rainbow Costume Dance. C'est une choréagraphie très célèbre à l'péoque de la Dynastie Tang. Selon la légende, l'Empereur Tang XuanZong a fait un rêve. Il rêva qu'il quittait le palais pour arriver à la lune, où il vit une femme céleste, vêtue de plumes et de nuages roses, dansant dans le ciel. A son réveil, sa concubine favorite Yang Gui Fei, réputée pour être l'une des quatre plus belles femmes de l'histoire chinois, a réalisé la chorégraphie et a exécuté cette danse en se basant sur les souvenirs de l'Emepreur.
Ensuite, The Warriors Triumphal Dance, chorégraphie créée par l'Empereur Li Shimin (Empereur Tang entre 627 et 649) lui-même. Celui que l'on appelait Prince de Qin a combiné son talent artistique et son ambition militaire pour chorégraphier une danse acrobatique afin d'exprimer sa vision de l'esprit puissant et sonore de ses troupes de commandement.
Retour de l'ensemble instrumental, qui nous interprète Happy Spring Outing, une ode au printemps. Ce tableau retrace le mode de vie et les habitudes de la noblesse qui se rassemblait le long de la rivière Qujiang à l'extérieur de l'ancienne Chang'an afin de célébrer le Nouvel An et l'immense prospérité et l'harmonie de l'Empire Tang. Gao Ming, musicien internationalement reconnu et distingué par de nombreux prix, est connu comme joueur de Pai Xiao, un instrument vieux de 3000 ans. Il nous interprète la "Chanson du loriot de printemps", qui vu le jour durant un couronnement impérial durant lequel, pendant la ceremonie, une volée de loriots passa au-dessus de la tête de l'Empereur. Celui-ci fut tellement impressionné par ce signe de bonne fortune qu'il donna l'ordre aux musiciens de sa cour de composer une mélodie pour Pai Xiao qui imiterait le chant de ce majestueux oiseau.
Le final met en scène l'empereur lui-même. Le The Ta Ge est un style de danse de sabots. Ce style est une tradition très ancienne qui était populaire aussi bien dans les palais que parmi le peuple durant la période Tang. Ce tableau représente le peuple célébrant le festival de la lune de la mi-automne dans un bel endroit proche du palais de l'Empeureur au pied de la montagne Li Shan. Tandis que leur peuple danse joyeusemeent, l'Empereur apparaît et se joint à la fête. Pour le peuple de cette épqoue, ceci est un honneur insigne. Durant cette chorégraphie, l'Empereur Tang Emperor parade avec ses hommes de la noblesse afin de distribuer sa bénédiction à son peuple.
Ensuite, on nous sert l'after Dinner Delight, une petite assiette d'assortiments de Dim sum de l'ancien Empire ainsi que du thé au jasmin.