Grande Muraille (tronçon Jinshanling)

Publié le 12/08/2013   |   2813 vues

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Jīn Shān Lǐng (金山岭) est une section de la Grande Muraille de Chine (长城 Chángchéng) située à 120 km au nord-est de la ville de Pékin et à une dizaine de kilomètres au Sud-est du col de Gubei (province du Hebei). C'est la plus belle (et la plus lointaine) d'après notre guide, mais également la moins fréquentée.

Construite en 1570 sous la dynastie Ming, la section de Grande Muraille de Jīn Shān Lǐng mesure 10,5 km de longueur et est reliée, via un pont suspendu à la section de Simatai. Elle comprend 76 forteresses. Sa section centrale a été restaurée.

La totalité de la grande muraille fait 8000 km. Depuis 1987, elle est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO

Le plan n'est plus très lisible car il a subi les outrages des intempéries. Nous en trouverons un plus haut, en pierre...

Nous commençons par un déjeuner dans un restaurant, chez Mr Duan. L'entrée est fermée par un rideau de perles. La salle du restaurant est claire et agréable. Côté sanitaire, c'est assez rustique : les WC sont à la turque, et assez compliqués à trouver (heureusement il y a toujours quelqu'un pour nous montrer le chemin). Pour se laver les mains, il y a une bassine posée sur un tronc, et alimentée par un robinet, et de la lessive en poudre.

Comme toujours, il y a de nouvelles saveurs à découvrir. Au dessert, compétition de baguettes, j'épate toute la table en arrivant à attraper 2 cacahuètes et les manger sans les faire tomber (la chance du débutant, sans doute. Il faut bien choisir le gabarit de ses cahuètes).

Non loin du restaurant, une balançoire sur laquelle jouent des enfants. Un mignon petit chien les accompagne. Je ne résiste pas à le prendre en photo.

Puis, nous montons à la grande muraille (il y a aussi un téléphérique pour les plus fatigués), accompagnées de deux charmantes paysannes qui complètent leur revenus en commercialisant des livres guides touristiques.

Des Bentley non immatriculées nous dépassent, nous pensons au début qu'il s'agit de dignitaires du parti. En réalité, c'est une opération publicitaire de la marque, comme nous l'explique un des journalistes invités à couvrir l'événement. Comme Citroën il y a 30 ans…

Nous passons devant la statue équestre du général responsable de la construction de cette portion de muraille (Xu Da ou Qi Jiguang ?). Un rocher gravé nous indique nous sommes au niveau de Zhuanduo pass. A ce niveau, la muraille est d'environ sept à huit mètres de haut et de cinq à six mètres de largeur. Elle est faite de briques et de pierres.

Puis nous montons vers une des tourelles, gardée par deux jeunes hommes en uniforme traditionnel.

Notre guide nous laisse quartier libre, RDV devant le restaurant à 14h30 après la visite. Puis nous entamons la grimpette vers la tourelle suivante. Nous croisons quelques touristes, mais c'est relativement tranquille.

Les deux dames chinoises nous accompagnent tout au long, nous soutiennent et nous aident durant les passages difficiles, semblent ravies de papoter avec nous en anglais et en chinois.

La muraille est ponctuée de tours de taille et forme différentes : tours de guet, stockage, repos des soldats...

Le panorama est superbe. La Grande Muraille s'étire majestueusement vers l'horizon...

Nous arrivons à la Tour Générale, nous grimpons jusqu'à son sommet. Construite en 1569, elle a été restaurée en 1985.

Pour remercier les dames de nous avoir aidées sur tout ce périple, nous leurs achetons deux livres sur la grande muraille (138 et 120 yuan) et un livre de papier découpé sur le thème des signes du zodiaque (à 200 yuan, négocié à 160), et un éventail (à 100 yuan, négocié à 50). Nous redescendons sans trop traîner afin d'être à l'heure pour retrouver notre guide. Nous faisons une dernière photo souvenir avec nos gentilles accompagnatrices.

Nous remontons dans le car. Continuation vers Chengde, ville de la province du Hebei en Chine. Sa population était estimée à 700 000 habitants en 2001

Nous sommes bercés par la route et commençons à piquer du nez. Notre guide nous tire de notre somnolence en nous expliquant l'immobilier en Chine : les appartements coûtent très cher à l'achat, c'est presque inaccessible aux classes moyennes. Quand on achète un appartement en Chine, il nous appartient pour 60 ans. Ils n'ont pas encore suffisamment de recul pour dire ce qui se passe au bout de ces 60 ans (théoriquement, on re-paie). Surtout qu'en général, les immeubles sont détruits au bout de 30 ans. Vivre à Pékin, c'est de plus en plus difficile pour les ménages à revenus moyens.